Bonjour,
Merci d'être là...
Je vais vous expliquer mes 14 mois de souffrance. J'avais des ennuis de santé "avant", toujours mis sur le stress et m'entendre dire " tu en fais trop... repose-toi " mais je ne comprenais pas pourquoi moi...
J'ai été implantée le 14 aout 2015. Tout va bien pour l'instant sauf des règles très trop douloureuses et très très abondantes mais bon, on fait avec.
- Régulièrement j'ai des herpès très importants : "le stress".
- Juin 2017, maux de ventre et dysenterie importante, direction les urgences : diverticulite aiguë +++ donc traitement et régime alimentaire et toujours les herpès.
- Mai 2021 le gynéco me propose une intervention "une hystéroscopie" pour me soulager des règles abondantes. Succès total, aucune douleur, je passe de 10 jours à 2 jours de cycle, je revis mais toujours les herpès.
- Mars 2021 poussée d'herpès sur le visage. Bouche intérieure et extérieure, nez intérieur et extérieur, avec un arrêt de travail de 15 jours pour herpès invalidant...
- 31 décembre 2021, je me lève avec un mal de dos surtout dans le bas du dos… je prend du Dolipr#ne mais ça ne passe pas... le 4 janvier je vois le médecin, Codolipr#ne car la douleur est descendue dans ma jambe droite.
- 10 janvier je retourne voir mon médecin car la douleur est insupportable, mon mollet est comme anesthésié. J'ai très mal, ma douleur commence dans le bas du dos dans la fesse droite descend dans la jambe… J'ai très mal à l'aine, je n'arrive pas à marcher, le médecin diagnostique une cruralgie +++. Je suis en arrêt de travail, j'ai un traitement et du repos… mais le lendemain (11/01), je n'ai pas dormi de la nuit : ma jambe est complètement anesthésiée, j'essaye d'appeler mon médecin mais je n'arrive pas à l'avoir. Sa secrétaire me dit "il vous rappelle dès qu'il peut, mais attendez que votre traitement fasse effet"... mais je ne peux même pas ranger ma vaisselle dans le lave-vaisselle, je peux même pas me baisser pour donner à manger à mes chats... Mon mari rentre du travail à 13h, je suis encore en pyjama et ivre de douleur... Mon mari m'habille et m'emmène aux urgences d'Ales. On est le 11 janvier 2022 à 14h, je me présente aux urgences, mon mari m'embrasse et je ressors dans 3 semaines. Je revois mon mari 1 semaine après son dernier baiser, car à cause du Covid les visites étaient interdites, mais j ai été autorisée juste à celle de mon mari...
- Bref admise aux urgences je suis hospitalisée car ma jambe est complètement endormie. Je passe radio, scanner, les médecins pensent à une hernie discale, mais ce n'est pas ça... Ils me prescrivent de la morphine, des neuropathiques, je vois des neurologues, des rhumatologues, je passe des scanners des IRM, 2 EMG et j'ai même une ponction lombaire !
- Je n'ai pas de tumeur, pas la sclérose en plaque, pas de hernie, pas Lyme, je n'ai pas... je n'ai pas...
- Je ressors au bout de 3 semaines avec une cruralgie +++, de la morphine et son laxatif et de bons neuropathiques et des séances de kiné. Mon généraliste m'a appelée pendant mon hospitalisation, j'ai apprécié. Je dois voir une neurologue et mon Rdv est daté en mai...
- Mon état se dégrade. Je téléphone tous les jours à la neurologue pour avoir un rdv plus tôt. Elle me dit "entendre ma douleur", me trouve une place en neuro sciences à l hôpital de
Nîmes. J'y reste 2 semaines. Tous les examens sont refaits, même la ponction lombaire...
Alors j'ai une bursite du lypsoas avec une tendinopathie et les séquelles de la cruralgie et de l'arthrose L4 et L5.
Je prends encore pendant 6 mois de la morphine, 10 mois des neuropathiques... Je vois mon médecin régulièrement, j'essaie de reprendre la vie quotidienne mais ce n'est pas facile. Je ne travaille pas, mon mari est très présent et mes filles sont adorables. Je marche difficilement, la douleur est devenue mon ombre. Je vis avec elle, on vit ensemble, je suis très fatiguée, j'ai l'impression d'avoir 80 ans quand je me lève le matin je suis au ralenti et toujours mon ami l'herpès. - J'ai eu 4 infiltrations (2 dans l'aine pour soi-disant soulager la bursite et la tendinopathie, et 2 dans les lombaires pour soi-disant soulager l'arthrose) entre mars et septembre 2022. Cela me soulageait pendant 2 ou 3 semaines, mais le mal était toujours en moi.
- Septembre 2022, je vois mon gynéco. Je lui explique mes soucis de santé car je boite et j'ai une béquille, mais voilà pas plus...
- Janvier 2023, lors d'une séance de kiné, on discute de mon aventure médicale…Ce kiné est mon sauveur car il me dit et je m'en rappellerai toute ma vie : "j'ai déjà eu une patiente qui avait tous vos symptômes, mais elle était porteuse d'un implant essure..." et là je lui dis que je suis moi-même porteuse d'implant essure... il ne comprend pas qu'après tous les grands médecins que j'ai vus en 1 an, aucun n'ait pensé aux implants, et m'explique les effets secondaires de ce poison...
Après cette séance, je rentre chez moi et tapote sur Google "effets secondaires essure"... J'ai tout compris, je pleurais malgré moi en lisant les témoignages, je ne me sentais plus seule. J'imprime tout ce que je trouve, j'en parle à mon mari et je vais voir mon gynéco mais je n'ai rendez-vous que le 31 mars. Mon mari et moi faisons un courrier expliquant mon parcours médical et les effets secondaires d'essure, et je joins à ce courrier tous les documents.
Je dépose ce courrier directement dans sa boîte le lundi matin. Le jour-même à 17h15, sa secrétaire m'appelle pour me proposer un rdv le mercredi qui suit… j'accepte et j'explique au gynécologue que je veux être explantée rapidement...
L'intervention est prévue le 16 mars 2023... et depuis, je revis : les douleurs s'effacent un peu tous les jours, la fatigue est passagère à cause de l'anémie, je n ai plus d'herpès et je marche normalement...
Tous les jours je me sens mieux... Je sais que la convalescence est longue mais j ai retrouvé la niaque...
Chaque fois que je reparle de mon parcours, l'émotion me gagne. Même quand je vous écris ce mail, cela fait partie de la convalescence...
Isabelle D - novembre 2023